Est-ce que la taxe de Biden sur les gains non réalisés serait le coup fatal pour l’entrepreneuriat ?

L’annonce par le Président américain Joe Biden d’une possible taxe sur les gains non réalisés soulève des préoccupations quant à son impact sur l’entrepreneuriat. Cette mesure suscite un débat animé quant à ses conséquences potentielles sur les investissements, l’innovation et la croissance économique. Voyons de plus près les enjeux et les implications de cette proposition fiscale controversée.

Le nouveau défi fiscal du gouvernement Biden

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Le budget proposé par l’administration Biden inclut une mesure qui suscite beaucoup de débats : une taxe annuelle d’au moins 25% sur les gains non réalisés des Américains dont les revenus et les actifs dépassent 100 millions de dollars. Cette approche, qui envisage de taxer la valeur accrue des actifs avant qu’ils ne soient vendus, représente un tournant radical dans la politique fiscale américaine.

Implémentation et répercussions potentielles

Taxer les gains non réalisés pose des défis complexes, notamment en termes d’évaluation des actifs, de problèmes de liquidité et de risques liés à la mise en œuvre. Des précédents internationaux, comme en Norvège, ont montré que des taxes similaires peuvent conduire à un exode fiscal des plus fortunés. En automne 2022, plus de 30 multimillionnaires norvégiens ont quitté le pays pour des régions fiscalement plus clémentes comme la Suisse, surpassant le nombre total de départs des 13 années précédentes.

Impact sur l’entrepreneuriat et l’innovation

L’entrepreneuriat, moteur essentiel de l’économie américaine, pourrait être fortement impacté par cette taxe. Les investisseurs les plus riches, qui sont souvent des sources de financement pour les entreprises en démarrage et les petites entreprises, seraient confrontés à des impôts significatifs sur les fluctuations de valeur de leurs investissements. Par exemple, un investissement initial dans une startup biotechnologique prometteuse pourrait générer une obligation fiscale énorme même sans réaliser de ventes, ce qui découragerait potentiellement les investissements dans des projets à haut risque.

  • La pression fiscale sur les gains non réalisés pourrait réduire la capacité des entrepreneurs à investir et prendre des risques.
  • Le fait de devoir potentiellement payer des impôts sur des augmentations de valeur non concrétisées pourrait pousser les entrepreneurs à vendre prématurément des actifs pour des raisons fiscales plutôt que commerciales.

Des conséquences spécifiques sur les entrepreneurs

Les fondateurs d’entreprises qui détiennent souvent une proportion importante des actions de leur entreprise subiraient également les conséquences de cette taxe. Dans le cas hypothétique de la société Fanatics, dont la valorisation a atteint 31 milliards de dollars, son fondateur et PDG, Michael Rubin, serait redevable d’une somme considérable sur les gains non réalisés. Cette pression fiscale pourrait diminuer le capital disponible pour les entrepreneurs, compromettant ainsi les taux d’innovation et de productivité.

En somme, cette taxe sur les gains non réalisés représente une menace potentielle non seulement pour les investisseurs individuels mais aussi pour l’écosystème entrepreneurial plus large. Elle pose des questions critiques sur l’équilibre entre assurer une fiscalité équitable et soutenir la croissance économique et l’innovation, fondamentaux pour l’avenir économique des États-Unis.